Afin de consolider la filière nucléaire française, l’Élysée souhaiterait voir EDF monter sa participation dans Areva de 10 à 15%. Une telle opération pourrait de surcroit minimiser l’entrée du japonais Mitsubishi dans le capital du leader français du nucléaire.
Alors qu’un groupe de travail mixte EDF-Areva vient d’être constitué pour discuter de la question, l’objectif de l’Elysée semble lui bien arrêté. Selon une source proche du pouvoir qui s’est confiée à l’AFP, « si on veut une filière nucléaire française intégrée, il est nécessaire qu’EDF et Areva soient, chacun, présents au conseil d’administration de l’autre« . Il s’agit donc de monter la participation de l’électricien de 2,4% aujourd’hui à 10 voire 15% dans le capital d’Areva.
Cette idée évoquée par Henri Proglio avant sa prise de fonction à la tête d’EDF, est bien loin de faire l’unanimité. Ainsi, pour Anne Lauvergeon la présidente d’Areva, « EDF au capital d’Areva, ce serait comme si Air France était dans le tour de table d’Airbus« . Ils sont nombreux à juger que la présence d’EDF au conseil d’Areva provoquerait un frein commercial pour le spécialiste du nucléaire.
La paix des braves ?
A l’inverse, les partisans de cette solution y voit l’occasion d’apporter de l’argent supplémentaire à Areva dont les besoins de financement sont en hausse. Il s’agirait également de mettre un terme à la « guerre ancestrale entre les deux groupes. et, enfin, minimiser l’entrée de Mitsubishi au tour de table d’Areva« .
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