Henri Proglio, le PDG d’EDF souhaite voir son groupe associé au plus près au projet de centre de stockage des déchets radioactifs mené par l’Andra à Bure dans la Meuse, projet qu’il finance à hauteur de 80%.
Le projet de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs est d’enfouir à 500m de profondeur et pour plus d’une centaine d’années, les déchets hautement radioactifs issus du nucléaire. Après avoir longtemps réfléchit au site, ce vaste chantier estimé à 15 milliards d’euros doit être lancé à Bure dans la Meuse.
Or, comme un symbole, Henri Proglio devrait se rendre le 30 septembre prochain à Bure afin d’y inaugurer un centre d’archives, contribution d’EDF au développement économique de cette commune. Le PDG du premier électricien français souhaite que son groupe soit associé plus étroitement à la réalisation de l’Andra. Il est vrai qu’il assume à lui seul 80% de la facture finale, le CEA et Areva se partageant les 20% restant. Or, les 15 milliards initialement estimés risquent d’exploser depuis que l’option d’un stockage réversible, extrêmement couteuse, a été adoptée à l’issue du débat public.
Dans son rapport publié en juillet dernier, François Roussely, ancien PDG d’EDF, demandait à l’Andra « d’associer d’urgence EDF, Areva et le CEA à la définition optimisée du centre de stockage et à sa réalisation« . « Il est normal que les producteurs se préoccupent aujourd’hui de la façon dont nous allons travailler« , lui répondait alors François-Michel Gonnot, président de l’Andra. « Nous mettons actuellement en place des groupes de travail afin de les associer à tous les niveaux de nos travaux ».
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