Associés au consortium européen GABRIEL, des chercheurs français viennent d’identifier des variants génétiques dans au moins 6 gènes favorisant l’apparition de l’asthme. Publiée dans la revue The New England Journal of Medicine, cette étude de grande envergure devrait permettre de développer à l’avenir de nouvelles approches thérapeutiques.
L’intérêt de cette étude est d’avoir identifié des gènes impliqués dans des voies physiologiques capables de signaler au système immunitaire la présence d’altérations au niveau de la muqueuse bronchique et d’activer l’inflammation des voies aériennes. Les résultats de ces travaux offrent donc l’opportunité de développer de nouvelles thérapies dans l’asthme.
Maladie inflammatoire bronchique, complexe et hétérogène dans ses manifestations, l’asthme affecterait plus de 300 millions de personnes dans le monde dont 40% d’enfants. En France, l’asthme concernerait environ 3,5 millions de personnes et provoquerait chaque année environ 2 000 décès. Concrètement, l’asthme se manifeste par une réaction disproportionnée des bronches par rapport au milieu extérieur, qui crée une inflammation plus ou moins forte.
Prédisposition génétique et environnement
Si cette découverte génétique pourrait s’avérer importante pour prévenir à l’avenir un risque de développer un asthme, elle n’est pas suffisante. En effet, comme pour de nombreuses maladies multifactorielles, le risque de développer un asthme dans l’enfance ne peut être prédit à partir de ces seuls gènes.
On sait que le développement de l’asthme est favorisé par l’association d’une prédisposition génétique et d’une exposition à des facteurs liés à l’environnement et au mode de vie. Les facteurs de l’environnement jouent en effet un rôle important encore mal quantifié.
La caractérisation des interactions de ces gènes avec l’environnement est actuellement l’un des objectifs prioritaires des recherches du consortium GABRIEL qui permettra de définir des stratégies de prévention ciblées.
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