Tout particulièrement intéressé par la question, General Electric (GE) publie aujourd’hui un sondage réalisé par TNS Sofres sur l’implication des élus locaux en matière de développement durable. Si les conseillers territoriaux se disent concernés, leurs connaissances en la matière restent encore très perfectibles.
Concerné au premier chef par le concept de ville durable, GE a décidé de lancer un observatoire « élus et villes durables » pour mieux cerner les opinions et attentes des élus locaux en matière d’investissements et de développement verts. « Le concept de ville durable est connu mais assez flou », constate Guénaelle Gault, chargée d’étude chez TNS Sofres, qui a réalisé le sondage cet été.
Les résultats de cette étude révèlent que les élus locaux apprécient très positivement (96 %) la notion de ville durable, même si leur définition personnelle de ce concept varie beaucoup. Ils sont ainsi 72 % à y rattacher spontanément le principe de préservation de l’environnement, mais d’autres (59 %) y voient d’abord le principe d’actions s’inscrivant dans la préservation de l’avenir sur le long terme. D’autres privilégient les politiques de maîtrise de l’énergie (52 %) et d’autres encore (30 %) définissent la ville durable par le biais d’une politique en faveur des transports publics, doux et non-polluants.
Un « enjeu crucial » pour 96% des élus
Une chose est certaine, l’intérêt des élus pour la question est très important. Selon le sondage TNS Sofres, un élu sur deux souhaite utiliser ou produire de l’énergie renouvelable, par ailleurs 90 % des élus locaux souhaitent être mieux informés sur les modalités pratiques de la ville durable ; et 96 % considèrent la ville durable comme un « enjeu crucial ».
Le sondage commandé par le géant américain souligne également un deuxième paradoxe. Interrogés sur la perception qu’ils ont de la sensibilité de leurs administrés aux questions de développement durable, les élus se sentent plus impliqués que leurs mandants. Ainsi, ils s’appliquent à eux-mêmes une note d’intérêt de 7,2 sur 10 et de seulement 6,4 chez les citoyens administrés.
« Il y a une contradiction avec ce que l’on observe dans de nombreuses enquêtes d’opinion, qui révèlent que les habitants ont en général une sensibilité plus forte aux questions environnementales que leurs élus. » souligne Guénaelle Gault, de TNS Sofres.
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