La polémique sur l’épandage des boues de stations d’épuration est une question sensible. L’IGEPAC, collectif de défense des consommateurs d’eau, ressort une ancienne thèse présentée devant l’Inra de Montpellier qui évoque le « risque d’un impact potentiel tant au niveau environnemental qu’au niveau sanitaire ».
« Le principal avantage du compostage est de transformer les boues qui ont un statut de déchet en produit qui suscite moins de réticence de la part des agriculteurs et consommateurs. » affirme Arodi Bernal-Martinez dans sa thèse de doctorat présentée en 2005. « En France (?) ces tonnages ne font que croître du fait de l’augmentation du nombre de stations d’épuration (…) l’épandage agricole des boues reste en France et en Europe la principale filière d’élimination. Toutefois, la présence possible de certains micropolluants est un sujet de préoccupation. » affirme le chercheur de l’Inra.
« Les principaux risques liés à la valorisation agricole des boues urbaines se situent au niveau de l’accumulation dans les sols de composés toxiques pour l’environnement comme les métaux lourds et les micropolluants organiques. » précise la recherche effectuée par le doctorant de l’Inra de Montpellier. Les micropolluants organiques sont essentiellement issus de la chimie industrielle : produits de synthèse industriels et pharmaceutiques notamment.
Pour en savoir + : Lire la thèse complète (pdf)
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