Jugé depuis hier avec 85 autres faucheurs volontaires d’OGM pour avoir détruit 9 hectares de maïs génétiquement modifié le 2 septembre 2006 à Grézet-Cavagnant, dans le Lot-et-Garonne, José Bové a fustigé devant le tribunal correctionnel de Marmande le « système totalitaire des OGM ».
Plus de 200 personnes étaient venus accompagner José Bové et les 85 autres prévenus hier matin devant le tribunal correctionnel de Marmande, armés de banderoles « OGM, non, non et non!« . Boosté par cette ambiance survoltée, José Bové a brocardé devant la Cour, le « système totalitaire des OGM« , qui s’impose selon lui « à l’ensemble de l’agriculture« .
Le député européen rappelle en effet à la cour que « les OGM se disséminent » et que cette contamination est « irréversible« . Il justifie ainsi l’action des faucheurs volontaires. Pour lui, si ces faucheurs n’avaient pas transgressé la loi « à visage découvert, sans attaquer les personnes et en assumant leurs responsabilité (…) la France serait recouverte d’OGM« . Il explique ainsi que si la France a activé sa clause de sauvegarde à l’égard des OGM en 2008, « c’est grâce à notre combat« .
Action justifiée selon les faucheurs
Interrogés par la présidente, Aurore Blum, les prévenus ont tous justifié leur action. La crainte d’un « hold-up planétaire sur l’alimentation » pour les uns, « la pollution génétique » pour d’autres, ont donc motivé leur geste, à savoir, la destruction d’une parcelle de 9 hectares de maïs génétiquement modifié Mon 810, seul OGM autorisé en Europe à l’époque des faits, en 2006. Cette parcelle appartenait à Claude Menara qui demande aujourd’hui un dédommagement pour la destruction de sa culture.
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