Les rayonnements ionisants passés au cribble

A partir d’aujourd’hui et pendant deux jours, se tient à Paris, à la Cité internationale universitaire, la 2ème conférence internationale MELODI, Multidisciplinary European Low Dose Initiative, dédiée aux recherches sur les effets des faibles doses de rayonnements ionisants.

Cette 2ème conférence scientifique internationale MELODI, organisée par l’IRSN et le CEA, réunit cette année à Paris plus de 220 scientifiques et spécialistes des faibles doses venus du monde entier pour faire avancer la recherche dans ce domaine.

Partant du constat qu’un certain nombre de questions scientifiques ouvertes subsistent sur les effets sanitaires des faibles doses de rayonnements ionisants, la Commission Européenne  a chargé, en 2008, un groupe d’experts européens de mener une réflexion afin de définir les priorités de recherche pour les vingt années à venir. C’est à l’issue de cette réflexion qu’a été décidée la création de la plateforme européenne MELODI dont l’objectif est de structurer les recherches dans ce domaine au niveau européen.

Réunissant à ce jour dix partenaires européens, dont le CEA et l’IRSN, promoteurs au niveau français, la plateforme MELODI vise à favoriser, par une approche interdisciplinaire ouverte à l’international, la mise en place de projets de recherche conjoints dans les domaines de la biologie, de la toxicologie, de la dosimétrie, de la physique et de l’épidémiologie, afin de répondre aux questions scientifiques prioritaires en radioprotection des faibles doses.

Six axes de recherches

Ainsi, six axes clés de recherche ont été identifiés par les experts : la forme de la relation Dose – Effet,  la variabilité individuelle, les effets non cancérogènes des rayonnements, la sensibilité tissulaire au cancer, les risques liés aux expositions internes, et la qualité des rayonnements.

MELODI joue un rôle clé dans la coordination d’initiatives de recherche et de formation par la définition des objectifs de R&D, et des ressources nécessaires en termes d’infrastructures, d’enseignement et de formation notamment des jeunes chercheurs ou encore l’élargissement de la communauté scientifique impliquée dans les programmes de recherche et le développement des approches pluridisciplinaires. Il s’agit également d’établir la définition des différentes étapes pour la mise en ?uvre d’un agenda stratégique de recherche sur le long terme (ASR) ; le transfert des résultats aux instances internationales de radioprotection (UNSCEAR, CIPR) , et la facilitation du dialogue entre les parties prenantes sur les questions des risques de santé associés aux faibles doses.

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