Selon les résultats d’une première étude d’envergure de l’évolution des vents dans l’hémisphère Nord, la vitesse du vent aurait enregistré une baisse de l’ordre de 10% en moyenne depuis 30 ans, dans plusieurs régions du globe, aux Etats Unis, en Chine, en Australie mais aussi dans quelques pays d’Europe.
Réalisée par des chercheurs du LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) et du CEPMMT, l’étude publiée par Nature Geoscience a été réalisée à partir d’enregistrements de plus de 800 stations de mesures du vent. Jusqu’à présent la qualité souvent insuffisante et l’hétérogénéité des observations du vent effectuées à partir d’anémomètres n’avaient pas permis une étude à l’échelle globale de son évolution à long terme.
Après une analyse statistique approfondie des enregistrements de plus de 800 stations de mesure du vent depuis 1979, à une altitude inférieure à 10 mètres au dessus du niveau du sol, les chercheurs ont constaté un phénomène majeur : le vent a baissé en moyenne de 10% sur la plupart des régions des latitudes tempérées des surfaces terrestres de l’hémisphère nord. L’étude révèle aussi que sur l’Asie, ce sont les vents modérés à forts qui ont décliné le plus rapidement.
Pour les auteurs, cette baisse du vent peut s’expliquer par des changements dans la circulation générale de l’atmosphère depuis 30 ans, et surtout par l’augmentation de la végétation : les vagues de reforestation, par exemple en Sibérie, ont augmenté ce que les chercheurs appellent la « rugosité » du sol, c’est-à-dire la capacité des éléments de la surface du sol à freiner les vents.
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