Ce matin, plus de 2 600 stations services étaient en rupture totale de stock en France. Après avoir nier tout risque de pénurie, l’Elysée a tout de même activé un centre interministériel de crise, dans le but d' »assurer la pérennité du ravitaillement en carburant« .
Un centre interministériel a donc été activé hier vers 14h afin d’assurer la « pérennité du ravitaillement en carburant » en France. Réunissant les ministères de l’Interieur, de l’Ecologie, de l’Economie, et de l’Energie. S’ils n’évoquent toujours pas la pénurie, les ministres ainsi réunis tentent de gérer la crise qui touche désormais tous les secteur , la grande distribution, les grandes enseignes pétrolières comme les petits revendeurs. Interrogé sur BFM, Michel-Edouard Leclerc annonçait qu’au « rythme des approvisionnements actuels, il n’y en aura plus d’ici la fin de la semaine, sauf si l’on trouve d’ici là une issue à ce conflit« .
En agrégeant les chiffres des divers organismes, le nombre de stations en rupture de carburant serait donc aujourd’hui de plus de 2 600, avec d’importantes disparités régionales. Ainsi, la Bretagne est dans une situation particulièrement inquiétante, voire « très inquiétante » selon l’UIP. La région parisienne est également très touchée avec 80% des stations fermées dimanche soir.
Déblocages et réquisitions
Face à cette situation, les quelques stations ouvertes voient des files d’attente interminables se former. Autre conséquence de la rareté, la hausse du prix des carburants. Afin d’éviter les abus, Bercy a demandé à la Direction générale de le concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, d’effectuer des contrôles afin de prévenir toute hausse des prix non justifiée.
Une des premières mesures du centre interministériel de crise est donc d’organiser l’intervention des forces de l’ordre afin de débloquer les dépôts. « C’est le véritable enjeu. Même si les raffineries sont à l’arrêt, les réserves dans les dépôts sont largement suffisantes si on y rétablit l’accès », explique l’Elysée. Des réquisitions de personnels ont également été ordonnées, notamment en Seine-et-Marne, afin d’assurer le ravitaillement des véhicules prioritaires des services publics de santé et de sécurité.
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