Les risques sanitaires ne seraient pas pris sérieusement en compte dans les études actuelles de l’EFSA, l’autorité européenne de sécurité des aliments. Publiée dans l’International Journal of Biological Sciences, une critique argumentée d’une équipe du CRIIGEN vient semer encore un peu plus le doute sur les risques sanitaires liés à la consommation des OGM.
Coordonné par le Pr. Séralini, un nouvel article critique vient d’être publié sur les insuffisances scientifiques précises des comités de régulations, comme l’EFSA, pour les évaluations des risques sanitaires des OGM. L’équipe du CRIIGEN (Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique) apporte une réponse détaillée à la compagnie Monsanto, et aux commentaires sur leurs sites internet de divers comités nationaux acceptant leurs OGM.
Le comité scientifique indépendant défend l’une de ses précédentes études, montrant les signes de toxicités hépato-rénales après consommations de ces OGM. Ceux-ci augmentent la présence de nouveaux résidus de pesticides dans l’alimentation. Le CRIIGEN souligne « les raccourcis des protocoles expérimentaux réalisés par la compagnie et acceptés par les autorités ». Ainsi, seulement 40 rats auraient subi des analyses sanguines sur 80 consommant des OGM, sur un total de 400. Par ailleurs, le comité rappelle que ces expériences durent simplement 3 mois pour évaluer la consommation mondiale des OGM par des populations durant leur vie entière.
Pour le CRIIGEN, « cette situation implique des responsabilités énormes sur la santé publique, d’autant plus que la traçabilité et les études épidémiologiques sont inexistantes dans les pays produisant des OGM ». Selon le comité, cette situation « remet finalement en cause l’indépendance des comités d’évaluations ».
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