L’évapotranspiration mondiale serait en « net ralentissement » selon une étude internationale parue dans Nature. Cette tendance pourrait avoir « un impact négatif sur les écosystèmes et les ressources en eau » soulignent les chercheurs du LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) qui ont participé à cette recherche.
Le CEA rappelle que l’évapotranspiration, c’est-à-dire que l’évaporation de l’eau à la surface des terres et la transpiration des plantes, est « un élément fondamental du cycle de l’eau et du système climatique ». La régulation de la quantité d’eau dans l’atmosphère et la dynamique du climat y sont étroitement liées. C’est également « un facteur déterminant de la disponibilité en eau des sols pour la consommation humaine et pour la croissance des plantes ».
Les résultats de l’étude internationale à laquelle ont participé des scientifiques du LSCE, montrent que l’évapotranspiration a augmenté de façon régulière de 1982 (date des premières mesures par satellite) à 1997, d’environ 7,1 millimètres par an par décennie. « Lorsque la température augmente, l’atmosphère est capable de contenir une plus grande quantité de vapeur d’eau ; c’est ce qui explique l’augmentation de l’évapotranspiration au cours de cette période », commente Nicolas Viovy, chercheur CEA au LSCE.
Mais depuis 1998, les chercheurs observent un net ralentissement de l’évapotranspiration, particulièrement visible dans l’hémisphère sud, surtout en Afrique et en Australie, ce qui semble consécutif à l’important évènement El Niño de 1998. La température continuant à augmenter, cette baisse de l’évapotranspiration de près de 8 mm par an sur la décennie pourrait être due à une limitation de l’eau disponible dans les sols au cours des dix dernières années.
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