Dans son dernier rapport publié hier, le Réseau Action Climat d’Europe révèle que les firmes parmi les plus polluantes d’Europe, les allemands Bayer et BASF mais aussi les français Lafarge ou GDF Suez, auraient financé pour plus de 306.000 dollars les campagnes de sénateurs américains connus pour nier les effets du réchauffement climatique.
Le Réseau Action Climat frappe fort avec la publication hier de son dernier rapport. En effet, dans ce dernier il accuse les plus gros pollueurs européens, et notamment les géants allemands de la chimie Bayer et BASF, mais aussi les français Lafarge et GDF Suez, de jouer un double jeu.
D’un côté, ces firmes auraient verser d’importantes sommes d’argent, le RAC évoque la somme de 360 000 euros, à des sénateurs américains connus pour nier les effets du réchauffement climatique et opposés à une loi sur le climat. Ces fonds auraient servis la campagne de ses politiciens pour leur campagne de mi-mandat qui se déroule actuellement aux Etats-Unis. De l’autre, le rapport explique que ces firmes « font en même temps du lobbying contre des réductions drastiques des émissions de GES en Europe avec l’argument qu’il ne faut rien faire avant une action des Etats-Unis en la matière« .
« Un sabotage à l’échelle mondiale »
Selon les chiffres avancés par ce groupement d’ONG, Lafarge aurait versé 34 500 dollars et GDF Suez 21 000, les allemands BASF et Bayer respectivement 61 500 et 108 1000 dollars. Le RAC accusent alors ces firmes de « double jeu » et de « sabotage à l’échelle mondiale parce que l’absence d’action aux Etats-Unis a été l’une des principales raisons de l’échec » du Sommet de Copenhague en décembre dernier ».
Le versement de telles sommes s’expliquerait par le refus des industriels de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 20% à 30% avant 2020. Le RAC évoque « les profits extraordinaires que vont réaliser ces entreprises entre 2008 et 2012 compte tenu des objectifs de réduction actuels au niveau européen et du laxisme du marché des émissions » des gaz à effet de serre. Selon l’ONG britannique Sandbag, membre du réseau Action Climat Europe, le montant estimé de ces gains atteindrait près de 18 milliards d’euros, 330 millions pour le seul Lafarge.
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