A l’occasion de son intervention à la Convention sur la biodiversité biologique qui se réunit actuellement à Nagoya, Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, a annoncé les engagements de la France pour que cette négociation soit un succès.
Lors de cette conférence de Nagoya, Chantal Jouanno a précisé devant l’assemblée réunie les engagements français en matière de biodiversité. La France souhaite donc la mise en place d’un plan stratégique qui s’engage clairement vers la fin de l’érosion de la biodiversité d’ici 2020, notamment avec des objectifs de création d’aires protégées de 20% sur terre et 15 % sur les mers.
Pour atteindre cet objectif, Chantal Jouanno a annoncé la création d’une plate forme scientifique internationale sur la biodiversité pour avoir le même rôle que le GIEC. Celle-ci permettra de stimuler les politiques en matière de préservation de la biodiversité, alerter et établir des consensus clairs. Et ce, le plus rapidement possible avant la fin de l’année.
Doubler le financement
Par ailleurs, la France espère également obtenir un accord juridiquement contraignant sur le partage juste et équitable des ressources génétiques. Si celui-ci aboutit lors de la Convention de Nagoya, la France, qui soutient la création d’un fonds multilatéral proposé par les Etats africains, versera un million d’euros pour initier ce fonds.
Parallèlement, pour que Nagoya réussisse, la France est prête à doubler ses financements pour la biodiversité dans le cadre de l’aide publique au développement d’ici 2012 ; soit une enveloppe de plus de 200 millions d’euros au total. Progressivement la part de la biodiversité dans l’aide publique au développement sera portée à 10 %. Et à compter de 2014, les flux financiers pour la biodiversité seront portés à 500 millions d’euros par an. Ainsi, entre 2011 et 2020, la France consacrera à la biodiversité plus de 4 milliards d’euros via principalement l`APD et aussi les instruments innovants.
Un accord imparfait
« C’est un choix politique qui s’offre à nous. L’accord ne sera jamais parfait. Trop ambitieux pour les uns. Trop restrictif pour les autres. Mais enfin, ne sommes nous pas capables de faire un pas les uns vers les autres, un pas pour conclure. Un pas pour redonner espoir dans la communauté internationale. Un pas pour redonner du souffle à l’environnement. Et surtout un pas pour écrire un nouveau modèle de développement », a conclu Chantal Jouanno.
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