Après une diminution régulière des niveaux de radioactivité depuis l’arrêt des essais atmosphériques français, en 1974, l’état radiologique de l’environnement en Polynésie française constaté en 2009 est « stable », affirme l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, « dans la continuité des années antérieures récentes, et se situe à un niveau très bas ».
Une quarantaine d’essais nucléaires ont été réalisés entre 1966 et 1974 notamment à Moruroa et Fangataufa. A ce jour, l’IRSN observe, d’une part, que la radioactivité résiduelle est essentiellement attribuable au césium 137 (un radionucléide typiquement associé aux retombées des essais aériens d’armes nucléaires), et d’autre part que la dose efficace annuelle ajoutée par la radioactivité résiduelle d’origine artificielle est inférieure à 5 microsieverts par an, soit moins de 1 % de la dose associée à l’irradiation naturelle en Polynésie, souligne l’IRSN.
Ce constat de très faible impact actuel de la radioactivité d’origine artificielle sur les populations conduit l’IRSN à infléchir son programme de surveillance radiologique de la Polynésie, axé jusqu’à présent principalement sur les denrées, en l’orientant vers des problématiques environnementales plus ciblées. Un projet mené en collaboration avec l’IFREMER et le CRIOBE (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement de Polynésie Française) du CNRS a démarré fin 2009, et prévoit la mise en place d’un réseau de suivi des polluants chimiques et radioactifs dans les lagons en Polynésie.
Pour en savoir + : « Bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française en 2009 » (pdf)
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