Informé de la présence de tritium au sein de l’entreprise 2M Process située à Saint-Maur des Fossés dans le Val de Marne, Jean-Louis Borloo a demandé à l’IRSN et à l’ASN de veiller à la bonne prise en charge des suites de la contamination. Le tritium est un élément radioactif à vie courte volatile et de radiotoxicité modérée.
Le tritium détecté sur le site de l’entreprise 2M Process aurait été véhiculé par un équipement provenant du Commissariat à l’énergie atomique. C’est pourquoi Jean-Louis Borloo a demandé que le CEA communique l’ensemble des informations nécessaires auprès de l’autorité de sûreté afin que les causes précises de cet incident soient déterminées et qu’il ne se reproduise pas.
Le ministre de l’Environnement a ensuite a réuni ses services, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), pour faire un point sur la situation, sur les mesures de suivi complémentaires à mettre en place et pour accompagner la commune dans l’information de la population. Il a confirmé à Henri Plagnol, le député-maire de Saint-Maur des Fossés, que les services du ministère du Développement durable et les experts des établissements compétents sont à sa disposition et à celle du Préfet du Val de Marne pour le suivi et la gestion de cet incident. Une réunion à l’attention des riverains sera ainsi organisée le lundi 15 novembre.
ASN et IRSN sur le coup
L’Autorité de sûreté nucléaire, chargée du contrôle de la radioprotection sur le territoire national, a fait prendre des premières dispositions afin de confiner l’équipement en question au sein de l’entreprise et ainsi éviter toute pollution additionnelle. Son enlèvement est en cours par le CEA, sous la supervision de l’ASN et du préfet, afin de retirer du site les équipements qui ont été confinés.
Outre le suivi des salariés ayant travaillé dans les locaux contaminés, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), à la demande de l’ASN, a conduit des premières investigations pour détecter d’éventuelles contaminations de l’environnement et des riverains. Les premiers résultats indiquent la présence de traces de tritium dans l’environnement immédiat de l’entreprise. Des traces de tritium ont également été détectées suite aux tests menés auprès de riverains proches.
Les évaluations dosimétriques correspondantes sont au maximum 200 fois inférieures à la dose limite réglementaire annuelle admise pour les personnes du public, fixée à 1 milliSievert par le Code de la santé publique. Ce niveau de dose est extrêmement faible et sans conséquence pour la santé. Les analyses se poursuivront dans les prochains jours. Le CEA rendra compte dans les 8 jours de son action au préfet. La Direction générale de la Santé confirme à ce stade qu’aucune disposition particulière n’est nécessaire.
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