Greenpeace se fait l’écho d’une étude publiée dimanche par l’ICIJ, un réseau mondial de journalistes d’enquête, qui accuse les gouvernements de « collaborer avec le secteur de la pêche et en particulier la France ». Après 7 mois d’investigation, l’International Consortium of Investigative Journalists dénonce un marché noir du thon pesant jusqu’à 4 milliards de dollars.
Pour l’ONG militante, l’étude de l’ICIJ représente « une troublante enquête qui pointe à quel point l’industrie du thon rouge en Méditerranée a navigué et navigue encore parfois en eaux troubles ». L’enquête met en cause dix pays, notamment la France, qui est « accusée d’être de mèche avec le secteur pour maquiller les chiffres concernant la pêche du thon afin d’alimenter un marché particulièrement lucratif ».
Non déclarations de captures, sous déclarations, quotas papiers, utilisations d’avions « renifleurs » interdits, captures de poissons en sous taille, pillage du poisson dans les eaux d’Afrique du Nord où les contrôles sont absents ? toute la chaine, du pêcheur jusqu’aux marchés japonais, était touchée par ces pratiques criminelles jusqu’en 2008 souligne Greenpeace. Si à partir de 2008 un système de traçabilité a été mis en place, l’enquête démontrerait qu’il n’est pas efficace, rempli de failles, et qu’il ne permet pas de mettre fin aux pratiques illégales.
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