Longtemps pressenti pour occuper le poste de Premier ministre, Jean-Louis Borloo a préféré reprendre sa liberté et décliné plusieurs des propositions qui lui auraient été faites par Nicolas Sarkozy. C’est donc l’un des ministres parmi les plus populaires qui quitte aujourd’hui le gouvernement.
A défaut d’occuper le poste de numéro un du gouvernement, Jean-Louis Borloo a donc décidé de reprendre sa liberté. C’est du moins ce qu’il affirmait hier dans un communiqué publié dans l’après-midi. « Je préfère retrouver ma liberté de proposition, de parole, au service de mes valeurs » au premier rang desquelles « je place la cohésion sociale« . L’ex-numéro deux du gouvernement Fillon tient néanmoins à remercier « vivement » Nicolas Sarkozy « de la confiance qu’il m’a accordé au cours des trois dernières années. Grâce à lui, la France a pris un virage décisif vers une croissance durable« .
Gâcher la fête de Fillon
Longtemps pressenti pour succéder à François Fillon, Jean-Louis Bolroo a préféré décliné les propositions pourtant très alléchantes du Président de la République : Affaires étrangères, Justice ou encore un super ministère de l’Innovation. Mais, selon la rumeur, son départ aurait été précipité par le refus du Président de lui confier un grand ministère de l’Economie et des Affaires sociales. Pour un proche de Nicolas Sarkozy interrogé par Le Monde, « c’est sa vengeance, en sortant, il gâche un peu la fête de Fillon« .
Quel avenir alors pour le charismatique ministre de l’Ecologie ? Reprendre sa liberté ne signifie pas pour autant l’abandon de la politique et le président du Parti radical semble soucieux de réunir les centristes autour d’un projet commun avec en ligne de mire les élections présidentielles de 2012. Dans le même temps, il parait vraisemblable que l’ex-ministre reprendra un poste d’avocat au sein d’un grand cabinet parisien.
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