Réunis cette semaine à Paris pour définir les quotas de pêches pour la campagne 2011, les experts de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Iccat) devront arbitrer entre les écologistes qui réclament à corps et à cris l’arrêt de la pêche industrielle du thon sous peine d’extinction, et les scientifiques qui constatent une situation qui s’améliore.
Pour la plupart des scientifiques des ressources halieutiques, la mise en place des quotas de pêche sur le thon a été plutôt efficace. « Le stock ne court plus de danger d’extinction » si les quotas de pêche actuels sont maintenus et « scrupuleusement respectés », affirme Alain Fonteneau, professeur émérite à l’Institut de recherche et de développement (IRD), représentant de l’Union européenne (UE) au comité scientifique de l’Iccat.
De son côté, Jean-Marc Fromentin est également optimiste mais se veut encore prudent. « On observe une amélioration sensible, mais pas encore suffisante » souligne le chercheur de l’Ifrermer. « Il ne faut pas relâcher la pression et il faut maintenir le plan pendant encore probablement une dizaine d’années » conseille l’un des grands spécialistes du thon.
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