Prévue initialement avant la fin de l’année, l’augmentation de capital d’Areva a du plomb dans l’aile. En proie aux tergiversations notamment du Qatar et du Koweït, cette opération pourrait être reportée au mieux au printemps prochain.
Reporté en urgence mardi dernier, le conseil de surveillance du géant français du nucléaire n’a toujours pas de date. Il devait pourtant fixer les contours de l’opération qui vise à faire entrer au capital du fleuron national de l’atome, les fonds souverains du Qatar et du Koweït et par la suite plusieurs géants de l’industrie comme le japonais Mitsubishi Heavy Industries.
C’est une mauvaise nouvelle pour Anne Lauvergeon, patronne d’Areva depuis la naissance du groupe en 2001. Pour la grande prêtresse de l’atome en France comme à l’international, les nuages s’accumulent depuis quelques temps, entre les problèmes techniques et les retards de l’EPR, les échecs commerciaux du groupe à l’étranger, une trésorerie en mal de cash, un soutien politique élyséen défaillant, un leadership national remis en cause par EDF, et une gestion des déchets toujours compliquée.
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