Très mobilisée sur la question du prix de l’énergie, l’UFC-Que Choisir s’alarme de la l’adoption probable de la loi dite Nome, qui aboutirait à « une explosion des tarifs réglementés de l’électricité pouvant atteindre 28% d’ici 2015 » selon l’association de consommateurs.

L’UFC-Que Choisir rappelle que la loi Nome avait pourtant un « objectif initial louable et affiché » à savoir maintenir les tarifs réglementés pour les particuliers et continuer à faire bénéficier à l’ensemble des consommateurs du coût de production compétitif du parc nucléaire historique, tout en se mettant en conformité avec Bruxelles en permettant à la concurrence de se développer. Mais l’association considère que le projet de loi a été détourné de son objectif initial par des amendements « cousus main » pour EDF.

En effet, si la loi Nome prévoit qu’EDF vende une partie de son électricité nucléaire historique à ses concurrents, le prix de vente est fixé à un niveau trop élevé, bien supérieur à ses coûts de production regrette l’association comme beaucoup de spécialistes de l’énergie. L’UFC-Que Choisir demande aux députés de modifier le texte afin de garantir aux consommateurs le bénéfice de tarifs reflétant les coûts réels de production. Pour cela, le texte doit fixer, au départ, un niveau de vente de l’électricité nucléaire historique au coût de production actuel.

Dans le même temps, pour l’association, la loi doit prévoir un encadrement permettant de garantir une évolution raisonnable des tarifs réglementés pour le consommateur.