Alors que le groupe nucléaire français tarde toujours à avancer une nouvelle date pour réunir son conseil de surveillance qui doit statuer sur son augmentation de capital, René Ricol, s’est exprimé ce matin sur ce dossier comme sur celui de l’énergie. Proche de l’Elysée, le Commissaire général à l’investissement confirme que des négociations sont actuellement en cours entre l’Etat et de futurs partenaires.
Plus que jamais, c’est l’Elysée et Matignon qui tirent les ficelles de la stratégie d’Areva. Invité ce matin au micro de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, René Ricol l’a confirmé sans ambages, soulignant que des négociations sont en cours pour boucler une augmentation de capital, sans préciser de date.
Chargé par le Président de la République de regarder de près les comptes du champion français de l’atome, René Ricol confirme que le groupe a besoin de « 5 milliards d’euros surement », pour ne pas dire plus. « Mais pas forcément immédiatement », souligne l’ancien Commissaire aux comptes.
Un élément nouveau
« Il y a un élément nouveau » révèle René Ricol, c’est Jean-Dominique Comolli, Vice-Président d’Imperial Tobacco mais surtout nouvellement nommé Commissaire aux participations de l’Etat, qui est « un type formidable », et qui est « en train de négocier » en ce moment même ce dossier. « Avec lui, le destin d’Areva est entre de bonnes mains » affirme le proche de Nicolas Sarkozy? Anne Lauvergeon, la patronne du groupe français appréciera.
Outre les fonds souverains du Koweït et du Qatar pressentis mais qui semblent jouer la montre, René Ricol évoque EDF qui s’est proposé pour rentrer au capital d’Areva, comme d’autres. Pour le grand ordonnateur français de l’investissement, la décision pour l’avenir d’Areva a déjà été prise en juillet par le Conseil de sûreté nucléaire, « c’est le Président de la République qui a pris un ensemble de décisions qui sont publiques ».
S’agissant du secteur de l’énergie désormais sorti du champ de compétences du nouveau ministère de l’Ecologie de Nathalie Kosciusko-Morizet, le proche de Nicolas Sarkozy précise que NKM « garde une large partie de l’énergie » avec notamment les véhicules du futur et que la nouvelle ministre de l’environnement sera consultée à l’occasion de toute décision majeure dans ce domaine, pour s’assurer qu’elle soit compatible.
S’exprimant sur la question sensible du leadership dans l’industrie nucléaire, René Ricol est clair et net « le chef de l’équipe de France de l’énergie d’une manière générale, c’est EDF ». A bon entendeur.
Voir l’interview complète de René Ricol ce matin sur Europe 1 :
Commentaires récents