Une étude menée pour le compte de Greenpeace révèle que près d’un tiers des boîtes de thon en vente en Europe seraient mal étiquetées, ou contiendraient un mélange d’espèces dans le même contenant. Or, de telles pratiques sont interdites au sein de l’Union européenne.
L’étude menée pour Greenpeace porte sur une cinquantaine de marques de thon en boîte produites en Autriche, Australie, Canada, Allemagne, Grande-Bretagne, ou encore Etats-Unis… et commercialisées en Europe. Or, surprise, certaines boîtes étiquetées thon listao, espèce commune dans les océans indien et Pacifique, contiennent en fait du thon obèse et du thon albacore, deux espèces dont les stocks sont menacés.
Nina Thuellen, en charge de la campagne océans de Greenpeace, déplore que « les entreprises remplissent leurs boîtes de thon avec plusieurs espèces, y compris des juvéniles d’espèces en déclin, alors que les consommateurs s’attendent à juste titre à n’y trouver que des produits issus de pêche durable« . Elle met alors en cause les techniques de pêche utilisées, notamment l’usage d’énormes filets piégeant des espèces menacées de tortues ou de requins.
Un tiers, c’est énorme!
Pour Frédéric Bergues, directeur qualité chez Connetable, interrogé par l’AFP, ces chiffres paraissent surréalistes. « Près d’un tiers, ça parait énorme. Nous par exemple, nous ne travaillons que du thon entier donc je ne vois pas comment on peut confondre« . « Le thon n’est pas travaillé dans les bateaux, mais dans les conserveries et la réglementation européenne impose de travailler à partir du thon entier » ajoute-t-il. Concrètement, il semblerait tout de même que certains sont moins scrupuleux.
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