Avec les chutes brutales des températures, les accidents au monoxyde de carbone se multiplient. En seulement 3 jours, les pouvoirs publics ont dénombré 11 accidents graves et 54 victimes. Le monoxyde de carbone est la première cause de mortalité accidentelle par toxique en France.

La vague de froid qui touche la France n’a pas tardé à faire ses premières victimes. Si les sans-abris sont les premiers touchés par cette météo glaciale, de trop nombreux français s’intoxiquent à chaque période hivernale. Pas moins de 54 personnes ont été victimes d’intoxication dont 13 enfants, en seulement 3 jours, au sortir d’un week-end particulièrement froid.

Si aucun décès n’est heureusement à déplorer, 42 personnes ont cependant été hospitalisées dans 8 départements. Comme d’habitude, les causes de ces intoxications sont principalement liées au mauvais fonctionnement des appareils de chauffage ou au manque de ventilation, par obstruction ou absence d’aérations.

Gaz incolore et inodore, le monoxyde de carbone est cependant un gaz mortel qui tue chaque année en France une centaine de personnes. Pourtant ces accidents pourraient être très facilement évités, en respectant les bonnes pratiques en matière de chauffage au gaz.

5 000 victimes chaque année

Dans la majorité des cas, ces accidents sont dus à l’utilisation d’une installation défectueuse de chauffage ou de production d’eau chaude, quel que soit le combustible utilisé : gaz, fuel, bois ou charbon. Comme chaque année, la Direction Générale de la Santé rappelle les recommandations essentielles à suivre pour éviter ces intoxications : aérer quotidiennement les habitations même par temps froid, faire entretenir régulièrement les appareils de chauffage et de production d’eau chaude par un professionnel qualifié, faire ramoner le conduit de cheminée qui doit être en bon état et raccordé aux appareils de chauffage et de production d’eau chaude, enfin ne jamais obstruer les grilles de ventilation, même par grand froid.

Le ministère de la Santé liste les principaux symptômes de l’intoxication qui sont maux de tête, nausées, confusion mentale, fatigue, et peuvent ne pas se manifester immédiatement. En cas d’intoxication aiguë, la prise en charge doit être rapide et justifie une hospitalisation spécialisée.

En France, chaque année, environ 5 000 personnes sont victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone : 100 en décèdent, 1 000 d’entre elles doivent être hospitalisées et, pour certaines, conservent des séquelles à vie.