Avec la vague de froid qui s’est abattue depuis quelques jours sur la France, le pays doit faire face à des pics de consommation énergétiques. Exportateur historique d’électricité, la France est pourtant contrainte d’importer de plus en plus d’énergie.
Avec des températures moyennes inférieures de 7 degrés aux normales saisonnières, la France doit affronter en ce moment d’importants pics de consommation énergétique. RTE, annonce avoir importé 9.600 mégawatts hier dans la journée pour faire face à la situation.
Le gestionnaire du réseau français confiait par ailleurs aux Echos s’attendre à une consommation de 91.300 MW en début de soirée hier, « un niveau proche du record historique de 93.100 atteint en février dernier« . Si la vague de froid touche tout le pays, RTE s’inquiète un peu plus pour la Bretagne qui ne produit que 8% de sa consommation énergétique et qui s’expose à des coupures.
« Ce n’est pas un drame national » pour RTE
Mais, comment la France, pays historiquement exportateur grâce à ses surcapacités nucléaires, doit-il avoir de plus en plus recours aux importations pour gérer les pointes de consommation en constante augmentation? La question de l’entretien et de la maintenance du parc nucléaire français revient alors dans le débat. Alors que la France connaissait son pic de consommation hier, 10 des 58 réacteurs du pays étaient en arrêt.
Toutefois, RTE confie aux Echos ne pas s’inquiéter de devoir importer de l’électricité en France, « ce n’est pas un drame national« . Le gestionnaire explique même qu’il est parfois plus avantageux d’importer que de lancer une nouvelle centrale. Il voit surtout dans ces importations, une bonne raison de poursuivre sa stratégie européenne déjà engagée avec la création du Coreso, centre de coordination technique entre plusieurs gestionnaires de réseaux européens.
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