Le Japon a fait l’objet d’accusations émanant des pays émergents hier à Cancùn. Lors de cette troisième journée de débats autour de l’après-Kyoto, le pays du soleil levant menace en effet de revenir sur sa promesse de poursuivre la lutte contre le réchauffement climatique si les Etats-Unis ou la Chine ne s’y associent pas.
Le Japon, pays signataire du protocole de Kyoto qui s’achève en 2012, à fait savoir hier à Cancùn qu’il ne prolongerait pas ses efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique après Kyoto si d’autres pays comme les Etats-Unis ou la Chine ne s’y associent pas. Une telle menace a semé le doute parmi les nombreux représentants des pays émergents présents au Mexique.
Le Yéménite Abdoulla Alsaïdi, président du groupe des 77 et de la Chine, une coalition de pays en développement, craint un nouvel échec et porte tous ses espoirs en l’Union européenne, principal soutien du protocole de Kyoto, pour persuader Tokyo d’assouplir sa position actuelle. « Nous avons bon espoir qu’ils (les Européens) convaincront nos bons amis les Japonais d’envisager d’accepter (une prolongation des réductions d’émissions de GES), faute de quoi Cancùn ne sera pas un succès, » confiait-il à Reuters au terme des débats d’hier.
Un grand défi
Luis Alfonso de Laba, ambassadeur du Mexique pour les questions climatiques, ne désespère toutefois pas de faire progresser les négociations. « Le grand défi ne se limite pas à fixer dans un document des Nations unies des engagements et des actes pris par les pays développés et en développement, mais de trouver le moyen de les accentuer et de définir un mécanisme qui permette de poursuivre » explique-t-il.
Si pour beaucoup, Cancùn doit accoucher d’un accord pour l’après-Kyoto, « ce dont nous devons être conscients, c’est que nous disposons d’un temps limité pour prendre des décisions, mais cette période s’achève en 2012, pas à la fin de la conférence de Cancùn » ajoute Luis Alfonso de Laba.
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