« Il convient de définir un nouvel équilibre pour mettre fin à la création d’une véritable bulle spéculative », avait déclaré François Fillon jeudi dernier à l’issue d’une réunion interministérielle. La concertation annoncée par le Premier ministre ainsi que le gel des projets solaires pour les prochains mois est une démarche « scélérate » pour Arnaud Mine, président de Soler, la branche photovoltaïque du syndicat des énergies renouvelables (SER).
Inquiets depuis de longs mois, les professionnels de la filière photovoltaïque sont aujourd’hui vent debout contre la position du gouvernement qui souhaite changer la règle du jeu qui prévalait depuis plusieurs années dans ce secteur. Si depuis début 2010, les autorisations des installations solaires se faisaient au compte goutte, l’Etat entend désormais instaurer un « moratoire » dans ce secteur pendant plusieurs mois.
Les initiatives se multiplient pour tenter de peser plus fortement sur les pouvoirs publics. Une vingtaine d’industriels se sont rassemblés au sein d’un groupement baptisé « L’Industrie photovoltaïque française (IPF) » pour dénoncer « l’absence de concertation avec les pouvoirs publics, qui a baissé deux fois les tarifs de rachat cette année de façon brutale et dangereuse pour la pérennité de la filière ».
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