Le volontarisme élyséen va-t-il finir par aboutir ? L’interminable feuilleton de l’augmentation de capital d’Areva serait en passe de connaître une fin heureuse. A en croire, les déclarations d’Eric Besson et les certaines indiscrétions, le Koweit devrait investir entre 500 et 750 millions d’euros dans le géant nucléaire français, accompagné sans doute d’une rallonge de l’Etat.

« Une première étape » n’est qu’une question de jours a prévenu le nouveau ministre de l’Economie dimanche soir sur Europe 1. En négociations serrées depuis plusieurs semaines avec QIA, le fonds souverain du Qatar, il semble bien que cette piste soit désormais abandonnée. C’est finalement Kuwait Investment Authority (KIA) qui pourrait investir entre 500 millions et 750 millions d’euros dans Areva, en échange d’une participation de 15% dans le groupe d’Anne Lauvergeon.

Déjà actionnaire à 93% dans Areva, l’Etat n’entend pas laisser le champion national du nucléaire diluer massivement son capital dans le privé. Après avoir écarté le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), l’Elysée devrait « apporter sa contribution » à cette augmentation, pour un montant encore non précisé, sans renoncer à un éventuel renforcement au capital d’EDF ou l’arrivée d’Alstom, qui s’intéresse depuis longtemps à Areva.