Une étude qui vient d’être rendue publique par la direction du Trésor révèle que si les investissements mis en ?uvre dans le cadre du Grenelle de l’environnement doperont la croissance et l’emploi en France à court terme, ces effets bénéfiques seront ensuite annulés, voire négatifs à plus long terme.
Les travaux menés par la direction du Trésor portaient sur l’impact macroéconomique des investissements menés dans le cadre du Grenelle de l’environnement, dans les secteurs des transports, du bâtiment et surtout des énergies renouvelables. Selon cette étude, entre 2009 et 2050, 450 milliards d’euros d’investissements devraient être directement liés à la réalisation des objectifs du Grenelle, la plupart d’entre-eux étant concentrée sur la décennie 2010.
Pour les six auteurs de l’étude, jusqu’en 2020, « les effets multiplicateurs de ces investissements dominent l’impact négatif du financement de leur coût sur l’économie ». Ces investissements conduiront alors probablement à un gain de croissance évalué entre 0,4% et 0,8% en 2020 et généreront la création de 200.000 à 250.000 emplois.
Impacts négatifs à partir de 2020
Mais, à plus long terme, les choses se gâtent. « Le net ralentissement puis l’arrêt des investissements,la hausse des prix et celle des prélèvements obligatoires nécessaires aux financement des investissements annulent les gains économiques du Grenelle après 2020, par rapport au scénario de référence« , concluent les économistes du Trésor auteurs de l’étude qui évoque un impact négatif de 0,5 à 0,7 point sur la croissance en 2023 et la suppression de 140.000 à 180.000 emplois.
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