Le procureur de la République de Caen a requis mercredi deux à trois ans de prison avec sursis et 2.000 à 3.000 euros d’amende à l’encontre de sept militants antinucléaires qui avait bloqué le convoi de déchets radioactifs qui se rendait en Allemagne le 5 novembre dernier.
Sept militants antinucléaires comparaissaient mercredi devant le tribunal de Caen pour avoir bloqué en novembre dernier ce qu’ils considéraient comme le « convoi le plus radioactif de tous les temps« . Des déchets radioactifs quittaient alors l’usine de traitement de La Hague pour rejoindre leur destination finale en Allemagne.
Pour le président du tribunal, ces « trains étaient conformes aux normes internationales. Les conteneurs de 40 cm d’épaisseur résistent à un feu de 800 degrés, une chute de 9 mètres… Vous devriez plutôt arrêter des trains de pesticides » lançait-il aux prévenus qui plaidaient un acte de désobéissance civique destiné à faire évoluer le droit.
Les prévenus, un Allemand et six Français, appartiennent au groupe d’action non violente antinucléaire, le Ganva, qui s’affirme sans lien avec Greenpeace ou Sortir du nucléaire. Après les avoir entendus, le procureur de la République de Caen, Catherine Denis s’est dit « frappée par l’extrême approximation de la justification » de leur action, approximation qui « contraste » selon elle avec la très bonne préparation de l’action.
Commentaires récents