Après la publication hier du rapport de la direction du Trésor sur les effets macroéconomiques du Grenelle environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet a souhaité réagir. Selon elle, l’étude offrirait un regard « tronqué » sur le Grenelle.
La ministre de l’Ecologie estime que l’étude menée par six économistes du Trésor offre « un regard très insuffisant et très tronqué sur ce qu’est le Grenelle« . « On y voit le Grenelle seulement comme un genre de plan d’investissement (…). Or, le Grenelle n’est pas seulement un programme d’investissement mais aussi de transformation de l’économie et de la société, « continue-t-elle.
« Le rapport des économistes ne l’analyse qu’avec des lunettes qui sont celles de l’ancien monde. Leur point de vue est inadapté« , confiait la ministre hier à l’AFP. « En investissant sur les sujets porteurs d’avenir, les technologies propres, les énergies renouvelables, les transports durables, le logement moins consommateur d’énergie, on se positionne sur les technologies qui feront les marchés mondiaux à horizon 2020 (…) En 2020, l’économie mondiale aura tellement fortement changé que c’est le Grenelle de l’environnement qui nous permettra d’avoir, à cette échéance-là encore, des avantages compétitifs« .
Selon l’étude publiée hier, les investissements menés dans les secteurs des transports, du bâtiment ou des énergies renouvelables dans le cadre du Grenelle de l’environnement auront bien des effets bénéfiques sur la croissance du pays à court terme, mais ces effets seront annulés sur le plus long terme, voire négatifs.
Commentaires récents