Cancùn aura donc évité le piège de Copenhague. Les 196 participants sont parvenus ce week-end à un accord sur une série de mesures à adopter pour lutter contre le réchauffement climatique. Toujours aucun objectif contraignant mais une bonne volonté de la part de tous.
La communauté internationale réunie dans la ville mexicaine est donc parvenue ce week-end à un accord visant à préparer le monde au changement climatique. Pour Ban Ki-Moon, le secrétaire générale de l’ONU, ce « succès de la Conférence sur la changement climatique de Cancun a mis le monde sur la voie d’une planète plus sûre, plus prospère et plus durable pour tous« . Néanmoins, il reste conscient qu’il reste « beaucoup de travail à accomplir« .
Si Nathalie Kosciusko-Morizet estime que l’accord trouvé « sauve de la faillite le système multilatéral de négociations sur le changement climatique », Patricia Espinosa, la ministre mexicaine des Affaires étrangères, juge quant à elle que ce dernier « ouvre une nouvelle ère pour la coopération internationale sur le climat« .
Toujours pas d’engagements contraignants
Concrètement, l’accord trouvé par les participants prévoit une série de mécanismes dont la création d’un fonds vert afin de permettre aux pays en voie de développement de réagir face aux changements climatiques. Il prévoit notamment l’échange de technologies vertes entre pays riches et pays pauvres, mais aussi des mesures importantes en faveur de la protection des forêts tropicales.
Les pays présents ont également reconnu la nécessité de limiter la hausse de la température moyenne à 2°, mais sans prendre d’engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les états vont donc devoir maintenant élaborer des plans nationaux pour lutter contre le changement climatique. Cancùn aura également permis à la Chine et aux Etats-Unis de s’entendre pour un processus de vérification de leurs engagements.
Destiné à prendre le relai du protocole de Kyoto, seul texte contraignant existant à ce jour, et qui se termine en 2012, Cancùn botte toutefois en touche et les négociations su l’avenir de Kyoto sont donc repoussées à Durban en 2011.
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