En visite hier en Charente-Maritime dans les zones sinistrées par le passage de la tempête Xynthia, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est exprimée sur les fameuses « zones de solidarité » dans lesquelles les habitations seront vouées à la destruction. La ministre de l’Environnement estime que l’heure est désormais à « rechercher au maximum les acquisitions amiables ».
Considérées comme dangereuses en raison de leur situation géographique, les « zones noires » ou de « solidarité » concernent 431 habitations vouées à être détruites. Un dispositif d’expropriation favorable aux propriétaires a été engagé et malgré une polémique animée par certaines riverains mécontents, 314 foyers concernés auraient déjà opté pour une acquisition à l’amiable.
S’agissant de l’avenir de 3 villages particulièrement concernés par ces zones noires, Les Boucholeurs, Fouras et Boyardville, rien n’est encore décidé a affirmé NKM. Concernant 320 habitations, « la réflexion doit encore être approfondie afin d’évaluer la pertinence de créer des digues », a prévenu la ministre prudente.
Décisions définitives au printemps
Après un réexamen plus précis de ce zonage, sur les 117 habitations encore susceptibles d’être détruites, les experts ne pourraient retenir finalement qu’une cinquantaine de logements voués à la destruction. Selon Nathalie Kosciusko-Morizet, les expertises se poursuivent, et « d’ici au printemps les experts du ministère et ceux du département rapprocheront leurs points de vue pour définir les zones de manière définitive ».
« L’objectif, c’est de protéger en démolissant le moins de maisons possible. Si on peut ne pas démolir, on le fera » a prévenu NKM sur place, souhaitant apaiser la polémique sur ce dossier. Mais l’accent sera mis également sur la prévention des risques. Ainsi, « en Charente-Maritime, une expérimentation d’alerte submersion va être menée avec Météo France dès 2011 », a annoncé la nouvelle ministre.
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