Dans un entretien accordé au Figaro, Gabriel Cohn-Bendit, frère de Daniel et président des Amis d’Europe Ecologie, a remis en cause l’unanimité du pari écologiste autour de la candidature d’Eva Joly aux prochaines présidentielles de 2012. Plus globalement, il remet en cause le bien-fondé de la présentation d’un candidat Europe Ecologie-Les Verts à l’élection de 2012.
Le franc-parler, c’est de famille chez les Cohn-Bendit! Après la gouaille de Daniel, on peut constater aujourd’hui la franchise de Gabriel. Ainsi, l’ainé des Cohn-Bendit, qui a accordé une interview au Figaro, revient sur la stratégie adoptée par Europe Ecologie-Les Verts pour les prochaines élections présidentielles de 2012.
Pour Gabriel Cohn-Bendit, « le consensus qu’il y avait un moment » autour de la candidature d’Eva Joly, « n’est plus aussi vrai » aujourd’hui. Mais alors qu’on l’interroge sur une éventuelle implication de Nicolas Hulot dans cette élection, s’il juge que l’animateur « a une vraie légitimité à être candidat écolo », pour lui la question « n’est pas d’avoir un bon pote au premier tour, c’est d’avoir quelqu’un pour qui on puisse voter au second« .
« On peut exister politiquement sans candidat«
Gardant en mémoire le second tour de l’élection présidentielle de 2002, Gabriel Cohn-Bendit craint que la multiplication des candidats apparentés de gauche engendre un second tour opposant la droite à l’extrême droite. Pour lui, la non présentation d’un candidat écologiste n’est pas un problème. « Je pense qu’on peut exister politiquement sans avoir un candidat à la présidentielle. En 2007, Hulot, en faisant signer son pacte, a été utile. À l’inverse, le fait d’avoir eu une candidate, comme Dominique Voynet qui a fait 1,57%, n’a pas été probant« .
« Le problème de la présidentielle, c’est qu’il faut être le premier ou le deuxième. Il n’y a pas de triangulaire. Or, 2002 n’est pas un accident. C’est inhérent à cette élection, s’il n’y a pas à droite comme à gauche un parti hégémonique. Je prône donc une primaire élargie à l’ensemble de l’opposition à Sarkozy, allant de Bayrou à Besancenot. Je n’aimerais pas avoir à voter à nouveau pour le candidat de droite contre celui de l’extrême droite » continue le président des Amis d’Europe Ecologie qui invite la direction du parti qu’il soutient à entreprendre dès aujourd’hui des négociations avec le PS.
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