Suite à l’alerte à la dioxine en Allemagne, le réseau d’alerte européen a permis d’identifier qu’un couvoir situé en France en Isère, à Vourey, a reçu un lot d’aliments issus d’un fabricant allemand. L’activité de ce couvoir est dédiée à la production d’?ufs pour la recherche et l’expérimentation et non à la production alimentaire.
D’après les autorités allemandes, les produits concernés sont conformes à la réglementation en vigueur sur la dioxine. Néanmoins, des investigations sont en cours sous la coordination de la Direction générale de l’alimentation pour s’assurer que la concentration en dioxine de ces lots est inférieure aux normes. Par mesure de précaution, l’élevage est placé sous surveillance dans l’attente des résultats des analyses complémentaires.
Soucieuse de garantir une sécurité sanitaire totale aux consommateurs français, la Direction générale de l’alimentation, par l’intermédiaire de ses services déconcentrés, a renforcé ses enquêtes de traçabilité et continue à travailler en étroite collaboration avec ses homologues dans le cadre du réseau de vigilance européen. L’enquête traçabilité se poursuit en Allemagne et en Europe pour identifier les lots d’aliments pour animaux mis sur le marché en provenance de ces fabricants allemands et les retirer du marché.
Un acte criminel délibéré
Par ailleurs, selon le ministère fédéral allemand de la Protection des consommateurs, un faisceau d’indices pourrait laisser à penser que cette contamination allemande serait un acte criminel délibéré. Un porte-parole du ministère de l’Agriculture aurait confié au quotidien allemand « Westfalen Blatt » que « beaucoup de choses laissent à penser qu’une entreprise a trompé ses clients et a transformé des acides gras de faible qualité en aliments à bétail chers (…) Il n’est pas exclu qu’elle ait émis des factures falsifiées et pratiqué la fraude fiscale« . Une enquête judiciaire est en cours.
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