Selon Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva, en voyage à Ryad ce week-end, son groupe n’a pas l’intention de vendre de nouvelles parts dans l’immédiat. Par ailleurs, elle a annoncé la signature d’un partenariat avec les saoudiens.
Interrogée par des journalistes sur l’intention d’Areva de vendre ou pas de nouvelles parts du groupe, lors de son séjour à Ryad, Anne Lauvergeon répondait « pas à ce stade« . La présidente du groupe nucléaire français contredit d’une certaine manière les propros d’Eric Besson, ministre de l’Energie, qui affirmait encore récemment envisager une deuxième étape dans le recapitalisation d’Areva. Selon le ministre français, EDF mais aussi le japonais Mitsubishi ou le fonds du Qatar, seraient alors des candidats potentiels.
L’évolution énergétique des saoudiens
En décembre dernier, le Premier ministre du Qatar, le cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, annonçait que son pays envisageait une entrée dans le capital du groupe français, mais à ses conditions, à savoir, à son prix et et avec une participation dans les activités minières d’Areva, très lucratives. Ces conditions avaient alors été refusées par les Français, mais Eric Besson n’exclut pas un nouveau tour de table au printemps.
Par ailleurs, Anne Lauvergeon a annoncé ce week-end la signature d’un contrat de partenariat dans l’énergie solaire et nucléaire avec un conglomérat saoudien, Saudi Bin Laden Group. La région connait effectivement une évolution énergétique majeure. « Dans le passé, c’était le pétrole et le gaz et c’est tout. Maintenant, c’est le pétrole, le gaz, les énergies renouvelables et le nucléaire. Nous nous réjouissons de cette évolution, et nous aimerions être un partenaire à long terme de ces développements« , expliquait la directrice d’Areva lors de sa conférence de presse.
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