Les émissions de dioxyde de carbone des grandes villes européennes sont nettement moins élevées qu’aux Etats-Unis, c’est en substance, la conclusion d’une étude publiée mardi dans le Journal of Environment and Urbanization. Paris polluerait ainsi deux fois moins l’atmosphère que New-York.
A partir 100 villes de 33 pays, l’étude menée par Daniel Hoornweg, Lorraine Sugar et Claudia Lorena Trejos Gomez révèle que les grandes villes d’Europe génèrent beaucoup moins de CO2 que les métropoles nord-américaines. Ainsi, Paris produirait 5,2 tonnes par an par habitant, deux fois moins que New York et quatre fois moins que Denver, dans le Colorado.
Les résultats soulignent de fortes variations entre les métropoles les plus émettrices à plus de 15 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (teCO2) comme Sydney, Calgary, Stuttgart et plusieurs grandes villes américaines, à moins de 0,5 tonne au Népal, en Inde et au Bangladesh. Par ailleurs, l’étude note une « forte corrélation » entre des taux élevés d’émissions de GES et la production de déchets par habitant.
Enormes disparités entre les villes riches et pauvres
Mais les auteurs de l’étude soulignent que la répartition des responsabilités en termes de pollution entre les grandes villes du monde est souvent erronée. Ainsi, la littérature scientifique récente révèle que les habitants des centres-villes denses émettraient deux fois moins de GES que leurs voisins de banlieue. De même, les chercheurs se sont encore peu intéressés par les « énormes disparités » dans et entre les villes pauvres la plupart du temps faiblement émettrices, et les villes riches les plus polluantes.
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