Axa, assureur de Servier, lâche le laboratoire dans l’affaire du Mediator. L’assureur a annoncé hier qu’aucune indemnisation ne serait versée si le Mediator était reconnu comme un coupe-faim, le contrat ne prévoyant pas de couverture pour cette catégorie de médicament.
Axa, qui assure le laboratoire Servier, au même titre que trois autres compagnies, devrait à ce titre prendre en charge les éventuelles indemnisations liées à la commercialisation des médicaments du laboratoire. Or, l’assureur a exclu de sa couverture depuis 1997, les anorexigènes et les coupe-faim.
Si le Mediator se révèle au final être un coupe-faim, comme le laissait entendre l’IGAS, il ne serait donc pas couvert par l’assureur. Dans son rapport du 15 janvier dernier, l’IGAS présentait le benfluorex, principe actif du Mediator, comme « un puissant anorexigène« .
Servier accuse le coup
Les laboratoires Servier accusent le coup et publiaient dès hier un communiqué dans lequel ils confirmaient la position d’AXA et sa « réserve de garantie relative aux réclamations qui lui ont été présentées pas des patients ayant pris le médicament Mediator« . Les laboratoires Servier « tiennent toutefois à confirmer qu’il a été convenu avec la compagnie Axa Corporate Solutions que tous les éléments permettant d’apprécier les conditions de l’application de la garantie lui seraient fournis prochainement« . Enfin, ils annoncent comprendre « la position de la compagnie dans le contexte actuel, mais considèrent qu’elle ne peut être définitive à ce stade« .
Alors quelle solution s’offre désormais au laboratoire ? Pour Christian Saout, président d’un collectif d’associations de patients, interrogé sur Europe 1 ce matin, « la seule solution, c’est de faire des indemnités provisionnelles, avec des sommes que Servier a consignées à la Caisse des dépôts et consignations et avec un barème selon la gravité des atteintes« .
Les trois autres compagnies assurant Servier n’ont pas souhaité communiquer leur position.
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