Une étude américaine de l’Université de Californie dont se fait l’écho l’ASEF fait froid dans le dos? et mal au ventre. Les chercheurs californiens ont mise en évidence la présence de pas moins de 163 composés chimiques dans le sang et les urines de 268 femmes américaines.
Les résultats de nombreuses études d’imprégnation sont souvent alarmants. Celle publiée le 14 janvier dernier par des chercheurs de l’Université de Californie ne fait pas exception à la règle, les scientifiques californiens ayant identifié la présence inquiétante de nombreux produits toxiques.
Après avoir analysé les données de bio monitoring du National Health and Nutritional Examination Survey (NHANES) pour identifier les expositions individuelles et multiples chez des femmes enceintes américaines, les chercheurs ont ensuite calculé le nombre de produits chimiques différents détectés parmi différentes classes. Les substances concernées étaient notamment les éthers diphényl polybromés (PBDE, retardateurs de flammes), les composés perfluorés (PFC, agents antiadhésifs), les pesticides organochlorés, les phtalates (plastifiants) et les hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP, sous-produits de combustion).
PCB, pesticides, PFC, phénols, phthalates?
Suite à la comparaison des concentrations en produits chimiques chez les femmes enceintes et celles qui n’étaient pas enceintes, les résultats de cette étude sont édifiants. Si certains des composés chimiques recherchés n’étaient présents chez aucune des femmes enceintes, d’autres, au contraire, ont été retrouvés chez 99% à 100% des sujets étudiés souligne l’Association Santé Environnement France, qui évoque la présence de certains PCBs, des pesticides organochlorés, des PFC, des phénols, des PBDE, des phthalates, des HAP et des perchlorates.
En moyenne, les chercheurs ont détecté 4 à 9 produits chimiques différents pour chaque classe (et jusqu’à 13 pour les phtalates), et de 8 à 50 toutes classes confondues. Les niveaux relevés chez les femmes enceintes étaient à peu près équivalents aux niveaux relevés chez les femmes qui n’étaient pas enceintes.
Du bisphénol A (BPA) a été retrouvé chez 96% des femmes suivies dans cette étude, et des retardateurs de flammes et du DDT, pourtant interdits aujourd’hui, ont également été retrouvés. Même s’ils ne sont plus utilisés par les industriels, ces produits sont toujours présents dans l’environnement en raison de leurs propriétés de persistance et de bioaccumulation. Ils seraient, entre autres, liés à un risque accru de cancers et de troubles de la reproduction et du développement.
Prématurés, malformations, maladies
L’ASEF rappelle que des études ont révélé que les produits chimiques pouvaient traverser le placenta et atteindre le foetus. L’exposition du foetus aux produits chimiques pendant son développement augmenterait le risque de naissances prématurées, malformations congénitales et de développer des maladies à l’âge adulte souligne l’association qui milite contre les pollutions environnementales.
Pour en savoir +: Consulter l’étude complète
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