Dans le cadre d’une nouvelle démarche engagée par le gouvernement pour la prévention des conflits d’intérêt, Xavier Bertrand confronté au délicat dossier du Mediator, joue la transparence en publiant les cas sensibles identifiés au sein de son cabinet, en clarifiant notamment la situation polémique de Nora Berra. Malgré certaines situations sensibles, le ministre les juge finalement non conflictuelles.
Le ministre de la Santé annonce que ses collaborateurs et ceux de Nora Berra ont récemment rempli une déclaration d’intérêt. Après avoir procédé à l’analyse de l’ensemble de ces déclarations, Xavier Bertrand et Nora Berra considèrent qu’ « aucun de leurs collaborateurs respectifs ne se trouve en situation de conflit d’intérêts ».
Dans « un souci de transparence », les ministres ont cependant apporté des précisions sur certaines les situations éventuellement sensibles au sein du ministère. Les cas évoqués sont ceux tout d’abord de la directrice de Cabinet de Xavier Bertrand, qui de manière indirecte, via la société dirigée par sa mère, avait été commercialement liée avec les laboratoires Servier. « Au vu de l’ancienneté et de l’objet des dits contrats, dont sa directrice de cabinet n’avait pas connaissance avant de remplir sa déclaration, ces éléments ne sauraient constituer un conflit d’intérêts » affirme le ministre.
Des liens avec l’industrie pharmaceutique
Par ailleurs, Xavier Bertrand évoque le cas du conseiller pour les affaires hospitalo-universitaires et la recherche, également professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) en pharmacologie, qui a indiqué « avoir cessé toute activité en tant qu’intervenant lors de séminaires ou congrès scientifiques et ne plus participer à aucune réunion en tant qu’expert », ou encore celui d’une conseillère au pôle communication. Malgré ces situations ambigües, le ministère les juge finalement conformes.
S’agissant précisément de Nora Berra, la secrétaire d’Etat à la Santé rappelle que pour assumer pleinement son engagement politique, elle a cessé l’ensemble de ses activités professionnelles dès début 2009, en amont des élections européennes de juin 2009 auxquelles elle était candidate. Ses activités de praticien attaché au service d’immunologie clinique (spécialité VIH) de l’hôpital Edouard Herriot de Lyon qu’elle occupait depuis 1991 et de Médecin des affaires médicales de trois laboratoires pharmaceutiques (Boehringer Ingelheim de 1999 à 2001 ? Bristol Myers Squibb de 2001 à 2006 ? Sanofi Pasteur MSD Europe de 2006 à 2009) ont donc pris fin à cette date.
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