A l’occasion de sa manifestation annuelle hier à Paris, la revue Prescrire, revue indépendante destinée aux médecins, n’a pas remis  sa traditionnelle  « pilule d’or » cette année. A l’inverse, elle a dévoilé une nouvelle liste de 32 médicaments à éviter.

La revue Prescrire n’a une nouvelle fois pas trouvé de lauréat pour sa traditionnelle « pilule d’or ». Ce prix remis par la revue médicale, récompense chaque année un des produits constituant un progrès thérapeutique décisif. Prescrire a tout de même inscrit trois nouvelles molécules à son tableau d’honneur, dont une molécule participant au progrès dans la lutte contre le cancer.

La liste des 32

Bruno Toussaint, le rédacteur en chef de Prescrire déplore une « innovation thérapeutique en panne« . En pleine affaire Mediator, il est également revenu sur  des autorisations de mises sur le marché pas assez sélectives. Pour l’heure, pour entrer sur le marché, un médicament doit simplement « faire mieux qu’un placebo« .

Or, le retrait d’une AMM est nettement plus compliqué. Gilles Mignot, membre de la rédaction de Prescrire confie au Point qu’un « médicament sur cinq n’aurait jamais dû obtenir l’AMM« . Or, même si certains relèvent de la « régression thérapeutique« , ils rencontrent parfois un certain succès auprès des consommateurs inconscients des effets secondaires éventuels.

Par ailleurs, le Point publie la nouvelle liste de 32 médicaments  incriminés par la revue Prescrire, en raison d’un rapport bénéfice-risque douteux. On retrouve parmi eux de nombreuses molécules utilisées en cancérologie ou cardiologie.

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