A moins d’un an de l’application du projet européen anti-CO2, les compagnies aériennes françaises s’inquiètent de voir leurs concurrents échapper au dispositif et prendre un avantage concurrentiel non négligeable.
Au 1er janvier 2012, les compagnies aériennes européennes devront payer leurs émissions de CO2 en intégrant le marché des quotas d’émissions de CO2 (ETS). L’union européenne prévoit alors de leur attribuer un quota correspondant à 85% de leurs émissions annuelles moyennes sur le période 2004-2006. Au delà de ce quota, elle devront acheter des droits à émettre à un prix qui pourrait avoisiner les 28 dollars la tonne.
ETS ou taxe?
Si elles préfèrent ce système plutôt qu’une taxe pure et simple, les compagnies européennes, Air France- KLM en tête, émettent néanmoins certains doutes sur le dispositif. Jean-Cyril Spinetta, président du conseil d’administration de la compagnie européenne, confie aux Echos aujourd’hui qu’un tarif de 28 euros la tonne pourrait représenter un coût supplémentaire pour la compagnie aérienne de 150 millions d’euros la première année.
Par ailleurs, la question de la concurrence internationale occupe également toujours une place importante dans les débats. L’Organisation de l’aviation civile internationale interdit à l’Union européenne d’imposer l’ETS aux compagnies étrangères et plusieurs d’entre-elles ont déjà fait savoir qu’elles le rejetteraient. La question de l’imposition d’une taxe sur les vols au départ de l’Europe revient donc dans les discussions.
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