Regroupés dans Framépargne, le fonds d’actionnariat salarié d’Areva, qui détient 0,4 % du groupe, les salariés actionnaires du champion nucléaire français ont mandaté la société de conseil aux actionnaires Deminor pour « démêler l’écheveau » qui a abouti à « une opération qui valorise Areva à un niveau très inférieur aux estimations précédentes », selon les propos de Fabrice Rémon, directeur général de Deminor, rapportés par La Tribune.

Etudiant également de possibles de conflits d’intérêts, Deminor a publié hier deux courriers adressés à Henri Proglio, président d’EDF, et au président de Credit Suisse à Zurich, Hans Ulrich Doerig, dans lesquels la société de conseil s’interroge sur le rôle joué par François Roussely dans cette opération. Le rédacteur d’un rapport défavorable à Areva sur la filière nucléaire aurait en effet conseillé le fonds souverain du Qatar, candidat pressenti à la récente augmentation de capital d’Areva.

Pour rappel, Framépargne avait évoque le possible dépôt d’une plainte il y a quelques semaines contre François Roussely, pour trafic d’influence et prise illégale d’intérêts.