Des négociations sont actuellement en cours entre un groupe malaisien, une société hollandaise et le conseil régional du Languedoc-Roussillon, pour la construction de la première usine d’huile de palme en France à Port-la-Nouvelle dans l’Aude. Accusée de contribuer activement à la déforestation, la culture des palmiers à huile suscite la colère des écologistes qui dénoncent le projet français.
Le malaisien Sime Darby, plus grand producteur d’huile de palme dans le monde, associé au hollandais Vopack, un des principaux acteurs du développement des agrocarburants en Europe, a donc présenté son projet de construction d’une usine d’huile de palme au conseil régional du Languedoc-Roussillon. Il s’agirait alors de la première usine française à assurer importation, stockage et traitement de l’huile de palme. D’autres usines à Rouen, Dunkerque ou Saint-Nazaire assurent uniquement l’importation de différentes huiles végétales sans les raffiner.
Un tel projet qui devrait voir le jour à Port-la-Nouvelle dans l’Aude, suscite la colère des organisations écologistes, les Amis de la Terre en tête, qui considèrent que la culture des palmiers à huile est l’une des principales causes de la déforestation en Asie. Face à cette méfiance, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Narbonne avance comme argument que le principal partenaire du projet, Sime Darby, est membre de la Table ronde pour l’huile de palme durable. Les Amis de la Terre répondent alors que « de nombreuses entreprises impliquées dans la déforestation sont membres de cette table ronde et ont fait pression pour affaiblir les critères« . Selon Sylvain Angerand, expert pour l’ONG écologiste, les nouveaux critères ainsi abaissés permettent par exemple de « raser les forêts si celles-ci ne représentent pas un intérêt majeur pour la conservation ou utiliser dans les plantations un pesticides neurotoxique, le paraquat, interdit en Europe« .
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