Dans deux entretiens accordés à la Tribune et Libération, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé qu’elle souhaitait retarder les forages d’exploration de gaz de schiste en France, en raison de leur impact présumé sur l’environnement.
« Nous allons réunir les industriels et utiliser tous les moyens légaux pour faire en sorte que les forages ne commencent pas avant que le travail environnemental tel que je le conçois, c’est-à-dire allant au-delà des procédures existantes, ait été mené » confie la ministre de l’Environnement qui juge qu’il « y a eu une sous-évaluation des inquiétudes environnementales ».
« Si on ne veut pas l’autoriser, on ne le fera pas »
Alors que le gouvernement avait accordé l’an dernier trois permis d’exploration de gaz, notamment à Total et GDF Suez, Nathalie Kosciusko-Morizet confie à la Tribune trouver que « le sujet a été insuffisamment exploré au moment où ces permis ont été attribués. Je rappelle qu’il ne s’agit aujourd’hui que d’exploration, pas d’exploitation« . Elle ajoute alors que « l’exploitation n’est cependant pas autorisée, rien ne nous y oblige, et si on ne veut pas l’autoriser, on ne le fera pas« . « Il n’est pas question d’exploiter les gaz de schiste comme aux Etats-Unis » où un film continue de créer la polémique sur ce sujet.
Le problème est que le gaz de schiste se situe entre 2.000 et 4.000 m sous terre, et il est alors nécessaire de fracturer la roche avec un mélange de sable, d’eau et de composants chimiques pour l’extraire. Néanmoins, cette exploitation pourrait permettre à la France de produire son propre gaz naturel, elle qui importe actuellement 98% de sa consommation.
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