Depuis un certain temps, Madrid s’est couverte d’un voile grisâtre. A tel point que la justice et les écologistes espagnols réclament des mesures d’urgence à la municipalité de la capitale, accusée de laxisme face au phénomène.
Madrid, serait-elle victime de ses température clémentes ? Depuis le début de la semaine, la capitale espagnole subit les conséquences d’un puissant anticyclone qui emprisonne la pollution de la ville au ras du sol, et qui provoque un important épisode de pollution. Comme c’est également le cas à Barcelone, les niveaux de pollution enregistrés dans la capitale dépassent largement les normes admises dans l’Union européenne.
L’organisation écologiste espagnole, Ecologistes en Action déplore que « les seuils permis pour toute l’année ont été dépassés dans plusieurs stations de mesure de la pollution » à Madrid. Ces niveaux de pollution sont tels que le Parquet général de l’Etat a mis en demeure la mairie de Madrid de prendre les mesures nécessaires pour abaisser ce seuil de pollution.
Des mesures durables
La municipalité recommande donc aux quatre millions d’habitants de la ville de délaisser leur automobile et d’utiliser les transports en commun. Elle a également relever la vitesse autorisée sur une partie du périphérique de la ville. Mais pour les associations, ces décisions sont insuffisantes et le problème est plus profond. Depuis 2010, « la pollution dans la région de Madrid dépasse les normes admises » et les mesures prises jusqu’à présent ont montré leur inefficacité. Elles demandent alors des mesures concrètes pour restreindre durablement le trafic dans le centre-ville de Madrid : baisse ou gratuité ponctuelle des transports publics, création de grands parking aux abords de la ville ou encore le développement des déplacements à vélo.
Il y a urgence, la pollution serait responsable de la mort de 16.000 personnes par an en Espagne et augmenterait la mortalité de 5%.
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