Mercredi et jeudi derniers, les responsables français de Pôle Emploi ont reçu à Paris leurs homologues suédois. L’occasion pour les deux organismes de conclure une convention de coopération sur les emplois verts.

Avec un taux de chômage de 7,8% en décembre 2010, en baisse d’un point en un an,  et forts d’une bonne image écologique, les responsables suédois de l’Arbetsförmedingen étaient attendus pour leur conseils avisés par leurs homologues français de Pôle emploi, la semaine dernière à Paris.

Les responsables suédois ont pris conscience bien avant nous, que la croissance verte pouvait être une aubaine en terme d’emploi, à conditions que les services de l’emploi orientent les chômeurs vers ces nouveaux secteurs en leur offrant notamment des formations adaptées.

Un « module vert » intéressant

Interrogé dans le Monde, Martin Gaudet, un Québécois travaillant dans le nord de la Suède explique, « nous allons implanter  1.101 tourelles d’éoliennes d’ici à 2020, contre seulement une vingtaine actuellement. Cela représente 500 emplois pour la construction et la maintenance. Des chômeurs seront sélectionnés, et on leur offrira une formation. A l’issue de celle-ci, 70% d’entre-eux devraient avoir trouvé un emploi dans les trois mois« . Une façon de faire qui a suscité l’intérêt des responsables français, notamment le « module vert » de la formation proposée.

Mais cette rencontre était également l’occasion d’échanges de compétences, et les Suédois se sont de leur côté montrés intéressés par le « recrutement par simulation » effectués par les Français. En effet, comme l’explique dans le Monde Hélène Rambourg, responsable du développement durable à Pôle emploi, « dans les nouveaux secteurs, comme l’éco-emballage par exemple, il est difficile de trouver des gens avec dix ans d’expérience. Mais en demandant aux chômeurs de reproduire certains gestes grâce à des techniques de simulation, il est possible d’évaluer leur capacité à occuper ces nouveaux métiers« .