Alors que l’affichage du diagnostic de performance énergétique des bâtiments est désormais obligatoire depuis le 1er janvier, UFC-Que-Choisir dénonce les résultats « effarants » d’une enquête menée auprès des professionnels effectuant ces diagnostics.
En fonction du professionnel en charge du diagnostic de performance énergétique, une même maison peut bénéficier d’un classement C, D ou même E. C’est le constat d’une enquête menée par l’association de défense des consommateurs UFC-Que- Choisir dévoilée hier. Ce constat est d’autant plus inquiétant que, au-delà de son obligation de figurer dans les annonces immobilières, ce diagnostic conditionne désormais le montant du nouveau prêt à taux zéro.
Dans son communiqué, l’association de consommateurs explique que dans le cadre de cette enquête, « sur quatre maisons visitées par seize diagnostiqueurs : deux maisons ont été classées dans pas moins de trois classes énergétiques différentes, une a été classée dans deux étiquettes différentes, une seul s’étant vu attribuer la même étiquette énergétqiue pour tous ces professionnels« . Concrètement, l’estimation de la consommation énergétique d’une même maison est passée de 134 kWh à 244kWh par m² et par an, une différence qui fait passer la facture annuelle de 1.000 à 1.800 euros.
Un classement trop aléatoire
Déjà indignée des résultats d’une précédente enquête menée en 2008, UFC-Que-Choisir juge une nouvelle fois les résultats de cette nouvelle étude « effarants » et s’indigne du « caractère aléatoire du classement« . Elle appelle donc les autorités compétentes à « adopter sans délai des mesures techniques pour fiabiliser des DPE » ainsi qu’à « rendre opposable le DPE entre l’acheteur et le vendeur pour que la responsabilité du diagnostiqueur puisse être engagée en cas de diagnostic erroné« .
Commentaires récents