A la fermeture des marchés hier, les cours du pétrole atteignaient des niveaux records, jamais atteints depuis deux ans, sur fond d’insurrection libyenne et de crainte d’un effet domino en Afrique ou au Moyen-Orient.
La barre symbolique des 100 dollars a été dépassé hier. Le prix du panier de douze qualités de pétrole brut, référence de l’Opep, a donc atteint les 104 dollars pour la première fois depuis 2008. En cause, « la perte de 1,2 million de baril/jour d’exportation de pétrole libyen« , explique Natixis dans une note publiée hier. Les experts de la Commerzbank ajoutent par ailleurs qu’il « n’y a pas de pénurie sur le marché actuellement, mais c’est la peur qu’elle se matérialise qui alimente la hausse des prix« .
La peur de l’effet domino
La Libye est l’un des quatre principaux producteur de pétrole membre de l’Opep. La vague d’insurrection que connait actuellement le pays a conduit plusieurs compagnies pétrolières,dont ENI le principal producteur étranger dans le pays, a ralentir voire suspendre leurs activités en Libye. Par ailleurs, la fermeture de plusieurs ports bloque les exportations.
L’Opep avait pourtant assuré qu’avec l’aide de son premier pays producteur, l’Arabie saoudite, les éventuelles pertes d’approvisionnement de pétrole libyen seraient compensées par une augmentation de la production saoudienne, mais ce rééquilibrage demande un peu de temps. Mais surtout, au-delà du conflit libyen, c’est la peur d’une propagation de ce vent d’insurrection à l’Afrique du nord ou dans tout le Moyen-Orient qui suscite l’inquiétude des analystes.
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