Les catastrophes successives qui secouent le Japon depuis vendredi, et notamment les explosions dans la centrale nucléaire Fukushima 1, relancent en France le bon vieux débat autour du nucléaire. Partisans et opposants de cette énergie ont occupé le devant de la scène médiatique tout le week-end.
Au rythme des différents évènements qui touchent le Japon, le débat évolue en France. Eric Besson qui minimisait samedi le risque d’une catastrophe nucléaire, estime aujourd’hui qu’une telle menace n’est plus à écarter. L’occasion est alors trop belle pour les écologistes de relancer le débat autour du nucléaire en France.
Un référendum sur le sujet
Ainsi, Cécile Duflot, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts estime que la situation que connait actuellement le Japon est la parfaite illustration du danger que représente le nucléaire. « Ça fait des années que les écologiques demandent deux choses : un vrai débat public sur l’énergie et la possibilité de décider par référendum notamment d’engager la sortie du nucléaire. Les événements au Japon renforcent notre détermination » expliquait-elle ce matin sur les ondes. « On est dans une situation où personne ne sait comment ça va se terminer, ni M. Besson, ni tous ceux qui ont des paroles lénifiantes » ajoutait-elle.
Elle est bien évidemment suivie sur ce point par Daniel Cohn-Bendit, qui tout comme Nicolas Hulot demande également l’organisation d’un référendum sur le nucléaire en France. « La gauche devrait mettre à son programme un référendum« , il faut « qu’il il y ait un véritable débat dans la société française et, après un an ou deux ans, un référendum où l’ensemble des citoyens français en toute connaissance de cause (…) pourront se décider » commentait l’eurodéputé vert.
Face à la catastrophe japonaise, Nathalie Kosciusko-Morizet se veut quant à elle rassurante sur la situation nucléaire française. Invitée sur Europe 1 ce matin, elle assurait que les centrales françaises disposent de toutes les mesures de sécurité nécessaires et sont préparées pour faire face à d’éventuelles catastrophes naturelles, sur la base des catastrophes françaises les plus graves du dernier millénaire. Par ailleurs, elle a rappelé qu’une mise à niveau était effectuée tous les dix ans sur chaque centrale.
Le débat nucléaire, « ce n »est pas le moment«
Parfaitement consciente du danger que représente ce type d’énergie, elle la considère néanmoins comme une « bonne énergie« , décarbonnée, et préférable aux autres types d’énergies thermiques. Quant aux énergies renouvelables, si ces dernières sont indispensables à mettre en place dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, il demeure impossible « d’effectuer la bascule du jour au lendemain« . La ministre concluait alors que pour « le débat nucléaire en France, ce n’est pas le moment . On a une catastrophe nationale au Japon, un accident nucléaire grave et c’est ça la priorité« .
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