Une dizaine de jours avant le séisme qui a secoué le Japon et le tsunami qui a suivi, Tokyo Electric Power, plus communément appelé Tepco, opérateur de la centrale endommagée de Fukushima, avait reconnu avoir maquillé des rapports de contrôle de ses installations. Une révélation peu rassurante en cette période très délicate.
Tepco, exploitant de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi est considéré comme le plus grand producteur privé d’électricité dans le monde. Or, depuis plusieurs années, le groupe se retrouve au coeur de vives polémiques au sujet de la sécurité de ses centrales. Aujourd’hui au coeur du « séisme » suite aux accidents qui s’enchainent à Fukushima, Tepco reconnait avoir maquiller des rapports de contrôle de ses installations juste avant le séisme qui a secoué le Japon.
Ainsi, une dizaine de jours avant le séisme du 11 mars, Tepco reconnait avoir remis aux autorités japonaises un document dans lequel les données concernant les registres de contrôles des centrales auraient été falsifiées. Tepco avoue notamment qu’une carte d’alimentation d’une valve de contrôle de température de réacteur n’avait pas été inspectée depuis onze ans! Des éléments relatifs au système de refroidissement et au groupe électrogène de secours n’auraient pas non plus été bien contrôlés. Or, ce sont ces deux parties, touchées par le séisme puis le tsunami, qui sont à l’origine de la situation catastrophique à Fukushima.
Quelles répercussions sur la catastrophe d’aujourd’hui ?
Suite à ces révélations, le gendarme nucléaire japonais avait alors enjoint Tepco de revoir sa conduite et dresser un nouveau plan de maintenance de ses installation d’ici au 2 juin prochain, mais cela était sans compter sur la catastrophe que connait actuellement le pays. Pour l’Agence de sûreté nucléaire japonaise, « il n’est pas possible de dire dans quelle mesure les manquements constatés concernant l’entretien et le contrôle des installations ont influencé ou non la cascade de problèmes découlant du séisme« .
L’enquête sera menée ultérieurement, l’urgence pour l’heure étant de contenir la catastrophe.
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